La « marche afghane » n’existe pas pour les Afghans c’est un terme inventé par Edouard G. Stiegler un diplomate français qui, dans les années 1980, a passé un an en Afghanistan pour une mission d’assistance économique de l’ONU. 

Il constate alors que les nomades afghans les Kouchis, ou Maldars, parcourent des centaines de kilomètres, ne s’arrêtant que pour la nuit, sans visiblement se fatiguer.

Grand marcheur et intéressé par l’impact de la respiration rythmée sur la santé, il les observe et constate (grâce aux températures hivernales qui rendent visible leur souffle) qu’ils marchent en synchronisant leur respiration sur leurs pas. 

Stiegler écrit un livre exposant ses observations : « La Régénération par la marche afghane ».

La Marche Afghane que certains appelle le « yoga de la marche » a de nombreux bienfaits sur le corps et le mental.

Pour le corps :

• elle contribue à une amélioration de la posture (tonus abdominal et dorsal),
• elle favorise la souplesse ligamentaire et articulaire,
• elle augmente la détente musculaire,
• elle entraîne l’endurance cardio-respiratoire,
• elle régularise le rythme cardiaque (en agissant, par la respiration, sur les systèmes ortho et parasympatiques),
• elle favorise la circulation sanguine et l’oxygénation des cellules (par l’action conjoint e de la marche et de la respiration),

Pour l’esprit :

• elle procure un sentiment de bien-être général,
• elle contribue à la gestion du stress,
• elle développe l’attention (à soi et à l’environnement),
• elle améliore la qualité du sommeil…

La marche afghane peut se pratiquer aussi bien en ville que dans la Nature.

Lorsqu’elle est pratiquée en pleine Nature, elle apporte aussi les bienfaits liés à cet environnement. En effet, les études scientifiques supportent l’idée selon laquelle l’interaction avec la nature favoriserait :

• une réduction de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle
• une diminution de l’activité nerveuse sympathique et une augmentation de l’activité nerveuse parasympathique, qui joue un rôle essentiel pour ralentir les fonctions de l’organisme.
• une réduction de l’anxiété et du taux de cortisol, hormone connue pour son association avec le stress.

Pour pratiquer la marche afghane, aucun matériel n’est nécessaire. Contrairement à la marche nordique (ou au bungy pump) on n’utilise pas de bâtons. Il suffit d’avoir une paire de chaussures confortables pour marcher.

La respiration se fait par le nez.

La marche afghane se pratique en silence. Ceci permet de se reconnecter à soi-même et à son environnement. C’est une marche de pleine conscience.

Tout un travail est réalisé sur la posture, sur le relâchement des tensions corporelles, sur l’ancrage dans le sol.

Le choix du rythme respiratoire se fait selon :
– la topographie du terrain,
– la capacité physique et cardio-respiratoire du marcheur,
– la forme du jour (douleurs, fatigue…),
– le niveau de stress au début de la marche.

Le rythme respiratoire adopté va varier au cours d’une même marche…